Une grande partie du débat sur l’électrification des mines porte, à juste titre, sur son rôle dans la lutte contre le changement climatique. Cependant, les plus récentes machines électriques sont non seulement plus écologiques, mais aussi beaucoup moins coûteuses à exploiter que leurs équivalents à moteur diesel.

Bryce : Les excavatrices hydrauliques à entraînement électrique sont identiques aux modèles équivalents fonctionnant au diesel. La seule différence est qu’elles utilisent des moteurs électriques au lieu de moteurs diesel pour alimenter le système hydraulique. Il n’y a aucun changement dans la capacité de production ou le fonctionnement, et l’équipement peut s’intégrer facilement aux opérations existantes. Il est également relativement facile de comparer la version électrique à la version diesel du point de vue des coûts.

Le carburant représente environ 60 % du coût d’exploitation d’une machine diesel et ce pourcentage peut être encore plus élevé avec les prix actuels du carburant, de sorte que la différence augmente très rapidement. De plus, les machines électriques nécessitent moins d’entretien des systèmes d’entraînement, ce qui signifie moins de temps d’arrêt. La durée de vie d’un moteur électrique correspond à celle de la machine, alors qu’un moteur diesel doit être remis à neuf toutes les 18 000 à 25 000 heures. Il peut donc y avoir de nombreuses révisions de moteurs diesel comparativement à la durée de vie d’un moteur électrique.

Si l’on combine tout cela, on constate que le coût par tonne d’une machine électrique est environ 45 % inférieur à celui d’une machine diesel. Ainsi, une machine électrique est généralement rentabilisée en deux ou trois ans.

Les machines électriques se déplacent à la même vitesse que leur équivalent diesel, soit environ 2,5 km/h, de sorte qu’un câble attaché ne ralentit pas les performances de déplacement de la machine. On pourrait opposer la mobilité du diesel à son équivalent électrique qui dépend d’un câble, mais les autres avantages tels que les coûts d’exploitation, l’impact environnemental, la productivité et l’absence d’émissions peuvent être largement compensés si la mine dispose de l’infrastructure électrique nécessaire à son fonctionnement. 

Comme nous l’avons vu au Mine Expo, les batteries et les piles à combustible à hydrogène sont également des technologies que nous nous attendons à voir beaucoup plus à l’avenir. D’autres technologies à l’horizon qui permettront aux sites de produire leur propre électricité sans carbone contribueront sans aucun doute à accroître l’intérêt pour les excavatrices hydrauliques électriques. 

Les centrales électriques à piles à combustible sont une solution de remplacement à zéro émissions nettes au centre de nombreuses conversations, mais les solutions à énergie éolienne et solaire le sont également. La plupart sont encore au début du cycle de développement. Par contre, Komatsu a formé l’alliance pour réduire les gaz à effet de serre (GES) à laquelle participent certains de nos grands clients et où les partenaires échangent des informations sur l’introduction plus rapide sur le marché de ces innovations.



Une autre possibilité est celle des petits réacteurs modulaires (PRM) qui sont des mini-réacteurs nucléaires qui ne produisent aucune émission. Je crois savoir que le gouvernement de l’Alberta a récemment annoncé qu’il travaillait avec des développeurs sur un tel projet.