« Nous avons tendance à gérer l’information de façon très cloisonnée. L’information ne circule pas librement entre les fonctions pertinentes à l’interne. Elle ne circule pas librement à l’externe non plus. Et ceci crée de gros problèmes en matière de gouvernance, pour ce qui est de s’assurer qu’une expertise pertinente puisse adresser les problèmes pour lesquels cette expertise est requise, et ceci affecte notre capacité à créer des liens de confiance, » a-t-il dit.
Morinville a dit qu’en ce qui a trait au développement des ressources minérales aujourd’hui, l’industrie doit avoir une performance environnementale très élevée et une performance toute aussi élevée avec les relations avec les peuples autochtones, les relations avec le gouvernement et le grand public.
« Nous nous sommes entretenus avec notre équipe locale au Québec et avons réfléchi aux valeurs clés que nous voulions trouver nous-mêmes en tant qu’entreprise parce que nous serons ceux sur le terrain, et ceci signifie aussi que nous développons notre entreprise localement et nous voulons que ceux qui se joignent à l’entreprise partagent nos valeurs, » a-t-elle dit.
Comme les entreprises qui explorent la production de ressources minérales sont préoccupées par leur impact sur l’environnement et les communautés, ces projets devraient être perçus comme une occasion de travailler avec les territoires des peuples autochtones et les communautés environnantes pour s’assurer que des analyses d’impact appropriées soient effectuées ainsi que des analyses approfondies de l’engagement communautaire. Taggart a offert des suggestions pour les façons de générer un engagement significatif auprès des communautés autochtones.
« Les Algonquins de Pikwakanagan croient que plus un peuple autochtone est mis au courant et est impliqué tôt dans un projet, même aussi tôt que la phase de conception, mieux il en vaudra pour toutes les parties. Plus les phases de planification et de développement sont transparentes, plus le peuple autochtone est impliqué dans diverses études qui soutiennent le résultat d’un projet de façon concrète et tangible, meilleurs seront les résultats généraux d’un projet, » a-t-elle dit.
Taggert a ajouté que les promoteurs doivent commencer à regarder l’engagement du peuple autochtone d’un autre œil :
- Une fois qu’un site est reconnu comme étant viable, avant même que les experts scientifiques occidentaux soient impliqués, les communautés autochtones qui risquent d’être affectées devraient être approchées.
- Les peuples autochtones pourraient alors appuyer la réalisation d’une étude sur l’utilisation de leur terre dans le cadre d’un projet.
« La conclusion de l’étude indiquera clairement l’impact qu’une mine peut avoir sur les gens qui utilisent la terre et les plantes, la terre, l’eau et les animaux sur ou à proximité d’un site minier potentiel, » Taggert a expliqué.