Ouvrir la voie à des lendemains plus sûrs

16 septembre 2024

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Pendant des années, la sécurité sur le lieu de travail a été considérée comme une exigence réglementaire, et les entreprises employaient du personnel pour en assurer le respect. Aujourd'hui, de nombreuses entreprises adoptent une attitude beaucoup plus proactive et engagée. Dans cette édition du Coin des experts, Nigel Vanderkooi, directeur des opérations de la succursale de Fort Hills d'Équipement SMS, nous fait part de ses réflexions sur l'instauration d'une culture de sécurité à l'échelle de la succursale.

Qu'est-ce qui a changé en matière de sécurité minière?

Dans le passé, la sécurité était considérée comme une réaction - il ne se passait pas grand-chose à moins que quelque chose ne tourne mal ou que quelqu'un ne soit blessé. Il s'agissait également d'une question de conformité. Les responsables de la sécurité étaient comme des agents chargés d'appliquer les règles, citant souvent les personnes en infraction. Ce comportement incitait les employés à éviter de se faire prendre en train de ne pas suivre les « règles » plutôt qu'à s'engager véritablement dans des pratiques de sécurité. C'est ainsi que la sécurité était perçue, non seulement dans l'industrie minière, mais aussi dans de nombreuses autres industries.

La grande différence pour nous, c'est que nous avons fait évoluer la culture de cette succursale, ce qui a commencé avant mon arrivée il y a quatre ans. L'idée sous-jacente était que la sécurité n'était plus une question d'application de la loi. Il s'agit de donner aux personnes qui effectuent le travail les moyens de s'exprimer, de prendre le contrôle de la tâche et des aspects liés à la sécurité, et de faire les meilleurs choix pour s'assurer qu'elles peuvent accomplir cette tâche en toute sécurité. C'est donc le bien-être de ces personnes qui est au centre des préoccupations.

Comment cela affecte-t-il le travail quotidien dans une mine?

L'essentiel est que les gens ont des modes de pensée différents qui influencent la manière dont ils abordent leur travail. Nous avons mis en place un programme à l'échelle de l'entreprise autour de ce que nous appelons l'état d'esprit « arrêtez et réfléchissez », qui consiste à ne pas se précipiter dans le travail. Nous prenons en compte tous les risques, ce qui pourrait mal tourner, ce qui pourrait nous blesser gravement, et la meilleure façon de contrôler ces risques. Nous voulons que chacun adopte un état d'esprit de remise en question lorsqu'il planifie son travail. Il y a donc beaucoup de discipline derrière tout cela.

This takes time, of course. I've been on this journey for four years with this braCela prend du temps, bien sûr. Cela fait quatre ans que j'y travaille au sein de cette succursale, et ce travail avait commencé quelques années auparavant.

Comment suivez-vous vos progrès?

L'établissement de rapports sur les indicateurs avancés est notre principal outil à cet égard. Il s'agit bien sûr des accidents évités de justesse, mais aussi de toutes les conditions ou actions dangereuses que les gens remarquent. Nous reconnaissons et suivons également les observations positives, ce qui encourage notre équipe à répéter ce comportement ou cette décision. Au départ, il s'agissait d'une case à cocher, mais nous ne voulions pas en rester là - nous voulions que les indicateurs avancés soient significatifs et qu'ils aient un impact sur la sécurité de chacun tout au long de la journée. Aujourd'hui, les indicateurs avancés sont devenus un outil de gestion des changements de comportement. Nous les utilisons pour discuter avec l'équipe afin de comprendre les préoccupations, et cela a évolué pour que chacun tienne l'équipe dirigeante responsable du suivi de ses préoccupations, de ses questions et de ses commentaires sur la sécurité.

Comment gérez-vous la peur des gens de s'exprimer?

C'est la façon dont vous abordez la situation lorsque quelque chose est soulevé. L'un des points que nous soulignons sur nos sites est que des interventions respectueuses sont attendues. Il s'agit donc de la manière dont vous abordez les choses et dont vous réagissez lorsque des problèmes sont soulevés. Il ne faut pas aborder la question avec une connotation ou un éclairage négatif. Il faut vraiment s’assurer que les personnes qui s’expriment ont le sentiment d’être entendues et que l'on comprend parfaitement leurs préoccupations ou leurs demandes. Il est donc particulièrement important d'y donner suite.

Que pense votre succursale de votre record d'absence de blessures?

Nous en sommes fiers, bien sûr – nous approchons maintenant du million d’heures sans accident. Mais nous n'aimons pas considérer ces chiffres comme des objectifs. Il s'agit d'activités et d'actions quotidiennes et de personnes qui prennent leur sécurité personnelle au sérieux. Nous n'avons pas d'objectif à atteindre. Nous essayons simplement de nous assurer que tout le monde rentre chez eux chaque jour. C'est le seul objectif qui compte vraiment.

Comment la création d'une culture de la sécurité affecte-t-elle les autres aspects de l'entreprise?

Elle a un impact très positif sur la culture du travail. Si vous avez une culture de sécurité qui fonctionne, comme la nôtre, le reste de l'entreprise suit généralement. Tout dépend de la façon dont les membres de l'équipe interagissent entre eux. S'ils ont l'habitude d'avoir ces conversations et de se soutenir mutuellement, cela va au-delà des conversations sur la sécurité. Cela s'applique à chaque fois que quelqu'un cherche des conseils pour effectuer une tâche particulière, même une tâche administrative.

Cela affecte donc tout, car il s'agit d'une image globale de la manière dont nous fonctionnons et dont nous faisons des affaires.

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